Un parcours de foi
Un parcours de foi est le livre de réflexion métaphysique de John RICHARDSON de ANDREIS.
Le présent livre est une compilation de divers textes écrits comme autant de jalons dans la vie de l'artiste John RICHARDSON.
Il met en perspective le cheminement de la Foi.
Pour John RICHARDSON, la profondeur impressionnante des textes est due à l'influence progressive de Dieu qui l'habite pour servir d'autres mendiants d'Esprit.
JOHN RICHARDSON DE ANDREIS
Metteur en scène du Centre Dramatique français de Barcelone, auteur de nombreuses pièces de théâtre interprétées de Catalogne au Mexique, il publie dans le "Cahier des Saisons", en collaboration avec Guislain de Diesbach, la pièce "Le collier d'Aurélia". Il écrit aussi pour la télévision espagnole avec Julio Vier "Hiroshima" et "Maria Stuart".
"Œdipe 67", qui fut interprété par le Théâtre expérimental catalan, est considérée comme sa meilleure pièce.
Décédé en 2019, il partageait sa vie entre l'Espagne et la France.
Il faisait partie de l'équipe éditoriale de LIBER MIRABILIS.
LES PREMIERES PAGES DE UN PARCOURS DE FOI :
2 8 A N S
Je suis relativement jeune puisque j’ai moins de trente ans.
Dieu a toujours été une évidence pour moi. Depuis mon enfance Dieu a curieusement été aussi évident que mon père. C’est en vérité
mon Père qui est aux Cieux et dans mon cœur. Paradoxalement cette foi n’a pas été suivie d’un rituel d’une église. J’ai été quotidiennement à la messe pendant les quatre ans de mon internat religieux mais je n’ai jamais parlé de Dieu avec un curé. L’idée d’Eglise me dérange par rapport à l’intense relation passionnelle qui existe entre Dieu et moi. Les prêtres me sont plutôt sympathiques mais me font plus penser à des fonctionnaires de Dieu qu’à Ses adeptes. Je ne comprends absolument pas pourquoi les seuls à parler passionnément de Dieu soient les moines et non les curés. Je suis tout particulièrement scandalisé par les prêtres qui ne retiennent que la facette du Jésus révolutionnaire et oublient sciemment que l’homme ne vit pas que de pain mais de toute parole qui sort de la bouche de Dieu. Ces très caritatifs missionnaires qui participent à toutes sortes de luttes critiquent la hiérarchie ecclésiale mais se soumettent sans sourciller à une certaine hiérarchie de type militaire. Ils finissent ainsi par oublier Dieu et Sa Très Sainte Mère.
A l’opposé, de nombreux autres clercs ne sont que des conservateurs ventripotents qui ont pour seule ambition de devenir évêques. Ils me sont encore plus odieux car ils ne pensent qu’à euxmêmes.Reste, enfin, l’humble prêtre diocésain qui est un lien humain utile pour les malades, les moribonds et Dieu mais qui, abandonnés de tous, ne ressentent plus la passion de l’homme et encore moins celle de Dieu et sont envahis par une immense amertume qu’ils traînent comme une ombre.
Dieu serait pour la jeunesse ce qu’Il est vraiment s’il n’y avait pas, dans les pays de tradition catholique autant d’intermédiaires inappropriés et inefficaces entre Dieu et l’homme.
L’intermédiaire ne saurait être que le moine qui prie et non le pauvre prêtre diocésain qui court de partout pour remplir une tâche éprouvante et exaltante où Dieu n’a plus sa place.
Pour les jeunes, Dieu est précisément l’éternelle jeunesse du monde, sa cause et son origine. Dieu est, pour moi celui qui m’indique, lorsque je le Lui demande dans ma prière, ce que je dois faire. Sa réponse est parfois ambigüe mais toujours extrêmement déterminée quant à ce que je dois faire.
Dieu est pour moi mon père, ma mère, mon frère, mon ami, mon confident et mon maître et la foi est un exercice entre Lui et moi.
A la lecture de ce que je viens d’écrire d’aucuns pourraient penser que je suis anticatholique mais c’est faux. Je crois à la communion des Saints. Je crois à la Très Sainte Vierge médiatrice entre le monde et Dieu. Je crois aux Très Saints Sacrements qui vivifient ces contacts entre Dieu et l’homme. Je crois surtout à la fonction de prière qui est pour moi, grâce à Dieu un dialogue et nonun monologue.
Je mets toute mon espérance dans l’action du Saint Esprit sur moi afin qu’il me guide tout au long de ma vie.