Le Roi pourpre - Voyage aux creux et monts d'un Royaume oublié.
"Je vous laisse, ami lecteur, la joie de découvrir les mille facettes de cette Queste initiatique"
Jacques d'Arès
VOILES
Préface de Jacques d’Arès
Cher « défenseur de protecteur des Hommes », cher « Homme fort » autrement dit « cher Alexandre », puisque telles sont les idées cachées derrière l’étymologie de ton nom, ton épopée à la découverte du Roi pourpre est tout à la fois une Queste traditionnelle, symbolique, initiatique et alchimique.
Comment présenter, eu égard au nombre incroyable de ressorts que l’auteur met en œuvre, ce Voyage inavouable aux creux et monts du Royaume oublié, celui du Roi pourpre ?
Plusieurs pistes nous sont indiquées avant même le déroulement de l’action et des épreuves : La dédicace à Sophie la Sagesse ; la citation de Charles Baudelaire placée en exergue mettant en relief l’importance du Verbe ; cette phrase : « J’apprenais avec ce personnage ce qui ne se dissèque pas scientifiquement : l’Amour. »
Ce personnage n’est autre que la grand-mère d’Alexandre car Alexandre est un enfant… Et cela remet en mémoire : « En vérité je vous le dis : si vous ne changez pas et ne devenez pas comme les enfants, vous n’entrerez pas dans le Royaume des Cieux. »[1]
Quinze petits chapitres au total. Si l’on interroge la symbolique du Tarot, ce nombre caractérise le « diable »… Diable ! Mais selon la « réduction cabalistique » de la numérologie, quinze = un + cinq = six, c’est-à-dire l’Unité fécondée par l’Esprit = l’équilibre réalisé grâce au Graal hexagonal.
Au surplus, treize épreuves attendent notre héros, du miroir, passeport,… à la véritable transmutation du guide aveugle en Roi pourpre…
Mais treize, c’est ‘l’arcane sans nom, la Mort » ! Que nenni ! C’est le nombre de la « Grande Mère universelle », invoquée par celui qui va devenir le guide de l’enfant dès la seconde épreuve. Treize = un + trois = quatre, le nombre de la matière dynamisée ! Mais, surtout, en la circonstance, treize, est le nombre de renouvellement après l’achèvement d’un cycle de douze mois, zodiacaux par exemple[2] : c’est la mort physique qui engendre la renaissance à la vie spirituelle.
Or, quelle est la première phrase entendue par l’enfant, au tout début de la première épreuve : « Le cycle est-il révolu ? », phrase répétée trois fois ! Et le lecteur retrouvera cette même interrogation posée à Alexandre, devenu chevalier, à la fin de la treizième épreuve…
Mais j’en ai déjà trop dit ! et je vous laisse, ami lecteur, la joie de découvrir les mille facettes de cette Queste initiatique, où tout est symbole vivant. A vous de déceler les rapprochements à faire et d’en découvrir la signification cachée, de chercher le sens profond de telle allusion, et donc de deviner quel est le message essentiel de ce conte fascinant.
Cela vous sera d’autant plus aisé que la langue est belle et facile d’accès. Car, comme tous les « contes de fées », Le Roi pourpre est d’abord et surtout destiné aux enfants. A tous les enfants quel que soit leur âge ! On peut simplement dire que chaque nom et chaque adjectif à sa raison d’être pour une compréhension aussi totale que possible.
Hélas, en cette fin de « Cycle », qui pour nous n’est pas encore révolu, une telle qualité est si rare que je me plais à la souligner.
En fait, il appartient à chacun d’entre nous d’écouter le conseil donné à Alexandre, lors de la cinquième épreuve : « Comprime ton âme jusqu’à ce qu’elle ruisselle de son suc ! »… la Quintessence, qui permettra au héros de franchir les épreuves pour découvrir que le Royaume est d’abord en lui…
[1] Evangile selon Matthieu, 18-3
[2] 12, nombre du temps
"Relecture, puis relecture, un vrai petit chef d'œuvre de la même trempe que "La légende du guerrier"
mais en plus mystique et assurément dans la lignée."
Francis KLEIN
LES PREMIERES PAGES :
Mille errances dans un royaume merveilleusement lointain méritaient que ma plume s’y attardât. J’entends déjà la voix de ceux qui, éclairés à chaque pas de leur existence par un avis pertinent, renieront ces écrits au même titre que l’honorable savant ne conçoit que ce qu’il constate. Hélas, cette capacité muselée les prive de bien des découvertes…
Que m’importe d’être cru ! Laissons-là les hochets honorifiques et bravons l’inconcevable ! Ma grand-mère l’affirmait avec clairvoyance lorsqu’elle me confiait : « Suis ton intuition, petit loup, et écoute ! Le monde susurre des histoires que les sourds maudissent par ignorance… »
Je vais vous conter l’extraordinaire voyage que j’entrepris sans prendre garde. J’essaierai de vous combler par un luxe de détails afin que les épreuves, inoubliables ou éphémères, forgent votre opinion. Je souhaite que votre conscience juge seule du bien-fondé de votre lecture car il n’est de science qui n’évolue ou de théorie qui n’expire dans l’erreur.
Bref, semez les images furtives de ces pages dans les replis de votre mémoire et cultivez sagement votre Histoire.
Postface de l’auteur
Voici une trentaine d’années, j’avais rédigé ce conte pour exprimer mes trouvailles dans les recherches féériques. J’avais confié la tâche à Jacques d’Arès de me donner son avis éclairé sur le texte. Cela se métamorphosa en une préface enthousiaste et fort inattendue ! Merveilleux privilège qui me fut accordé… Cadeau posé là, sur le chemin de ma quête.
Ainsi naquit « Le Roi pourpre. »
Trois dizaines d’automnes plus tard, j’ai relu, page après page, conforté dans mes découvertes. De temps à autre, une rectification, une précision me permettait d’ajuster le propos, d’affiner le regard, de peser le mot juste à la lumière de l’expérience.
Vous avez cette nouvelle édition qui restera gravée désormais.
Je la dédie à tous ces charitables guides qui m’ont escorté dans les domaines de l’ineffable, qu’ils se nomment d’Arès ou Markale, Rabanne ou Blondel, sans oublier ces honorables inconnus pour le grand public, mais d’une importance décisive pour moi.
Qu’ils demeurent tous en fraternelle communion en ma mémoire !