LA NACRE DU SEL
LA NACRE DU SEL est un recueil des ultimes pensées de Joë BOUSQUET. Collection SOLEIL DE NUIT
"En parcourant les piles de cahiers du journal,
je retrouve une lettre émouvante de Joë BOUSQUET"
Jean COCTEAU
La sincérité exige une manière et qui paraît d’abord préciosité.
Que la pensée palpite et souffre… et comment à moins de se faire objet.
Des morts qui nous verraient ne seraient que du rire.
L’éclair que la hauteur du jour
A glacé dans les yeux pour l’empêcher de rire.
Critique qu’on s’applique à soi-même.
Ton importance se mesurera au nombre de mots que tu auras démodés…
Ton œuvre est le bilan de ta vie. Tant dire rien.
N’affirme pas : insinue… Sans discuter, persuade.
Modernité…
Les grands auteurs permettent aux générations de ne pas s’entendre : à leur sujet, on s’aperçoit que l’on diffère…
Nargue aux harmonies préconsenties = le tremblement !... Cet auteur précède-t-il notre pensée ?
Je n’ai plus rien à penser de moi… Fanges – fusils – fictions – ficelles – fidélité ! —Timidité du puceau qui le conduisit au bordel en voiture. Mais les buis roses : coïncidences, dit-elle… Cela me fit tant de bien de voir b (…) la double carte rouge dans l’ombre sensible.
Culture innée de la vie tuant la vie.
Merveille de vivre…
Comment rêver plus jolie révélation ? Elle qui m’accusait niaisement de jalousie, la voilà jalouse, mais de la femme qu’elle me soupçonnait d’aimer et prête comme tant d’autres à l’envier parce qu’elle promène un beau gosse.