Florilège de mes premiers vers
Dans le silence des mots un autre langage
Une posture des pattes de velours
J’ai entendu un soir en rêvant dans un nuage
Un cri comme un miaulement d’amour
SOLEIL DE NUIT
La littérature dans une édition rare vouée à la poésie
1955
En ce temps-là j’étais petit bonhomme
Et j’inventais tous les jours ma vie
C’était à Toulouse la rose pas à Paris
Maintenant j’écris mais aussi je gomme
Des souvenirs pas très beaux que j’efface
Car il me reste la vie et tout l’amour
Je vois des images pas leur pourtour
Floutant le temps aussi parfois je me lasse
Des oripeaux mémoire accrochée de peur
Faut balayer pour mieux voir demain
Mais se souvenir quand un jour gamin
On s’est promis de rester toujours rêveur
Devant le pouvoir l’argent toutes les forces
Pour inventer un monde merveilleux
On y serait bien juste que nous deux
Narguant tout le malheur caché sous l’écorce